Suivant le rythme des saisons et de la Nature, les Celtes considéraient que l’année prenait fin avec les dernières récoltes et la disparition de la lumière au profit de la nuit. Comme pour la graine, la vie et l’année commencent donc par une phase d’obscurité.
A mi-chemin entre l’équinoxe d’automne et le solstice d’hiver, la nuit du 31 octobre au 1er novembre est un moment hors du temps, flottant entre les deux années: celle qui vient de finir et celle qui va commencer.
Les énergies de la Nature redescendent vers les entrailles de la Terre. Les mondes végétal et animal s’endorment lentement.
Souvent période de grands vents, de pluie et de temps gris, c’est aussi une période aux couleurs flamboyantes, tant dans les forêts que dans les cimetières ou dans nos cheminées. La vie et la mort dansent devant nos yeux. L’insouciance estivale n’est plus.

A l’image de la graine en devenir, encore chaotique et non-organisée, la nuit de Samhain était anciennement un moment de chahut, d’impertinence, de facéties et de farces, toutes exceptionnellement pardonnées.
En cette nuit de chamboulement des lois temporelles, le voile séparant notre monde du royaume de l’invisible s’entrouvre, nous permettant de communiquer avec le passé et le futur, avec les défunts et les êtres à venir…
Fin octobre est ainsi un temps pour pleurer autant que pour se réjouir, un temps pour se souvenir autant que pour préparer l’à venir.
Ce que nous rappelle, chacun dans leur tradition Samhain, Halloween et la Toussaint…